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Point-virgule n°1 : les résultats du questionnaire

Le premier numéro de ma lettre d’information, Point-virgule n°1, vient de sortir avec, au sommaire un mini-examen façon « Certificat Voltaire » qui vous permet de découvrir mes prestations tout en testant vos connaissances en français…

Si vous avez déjà parcouru ce blog, vous avez sans doute compris mon intérêt pour un signe de ponctuation aujourd’hui mal-aimé : le point-virgule, le signe de la nuance ; c’est pourquoi j’ai donné ce nom à ma lettre d’information.
Pour ce premier numéro, je vous invitais à repérer dans des phrases des mots ou expressions mal orthographiés ou mal utilisés. Voici la grille des réponses et les résultats détaillés…

cmoser-communication.fr, blog,grille des réponses du questionnaire façon Certificat Voltaire de Point-virgule

Grille des réponses

Phrase A
On commence en douceur ; pas de faute dans cette phrase…
Phrase B
3. Il ne s’agit pas de chanter, mais d’être au milieu, au cœur de la communication, et non au « chœur ».
Phrase C
1. Quand « force » est utilisé dans le sens de « beaucoup de », il est invariable ; il y a donc « force supports… »
3. Pas de trait d’union quand « quasi » est suivi d’un adjectif. On écrit donc « quasi vides » ; mais « la quasi-totalité »…
Phrase D
3. Derrière « les plus » suivi d’un adjectif, il est recommandé d’accorder « possible » avec cet adjectif. Il vaut donc mieux écrire « les plus utiles possibles », mais ce n’est pas obligatoire…
Phrase E
2. Quand « même » est placé derrière un nom pour le renforcer, il s’accorde avec lui sans trait d’union pour « ceux-là mêmes ».
3. Pour tenir debout, « support » a besoin de deux jambes et donc de deux « p ».

Créer des contenus avec la conception éditoriale

Phrase F
1. La phrase peut-elle survivre sans « juste » ? Oui ! On se trouve donc face à un pléonasme…
Phrase H
1. Elle est « à la base » : il ne s’agit pas ici du verbe « avoir », mais bien de la préposition.
2. Non, il n’y a pas de faute… Opportunité est même employé correctement puisqu’il porte sur le caractère opportun des outils. Par contre, si j’écrivais que cette phrase me donne l’opportunité (l’occasion) de parler de ce mot, ce serait un anglicisme, mais il paraît qu’il est admis par l’Académie française…
Phrase I
1. Pas de faute non plus : optimaliser existe bel et bien et veut dire la même chose que le verbe « optimiser ».
2. L’adjectif « pécunier » ou « pécunière » n’existe pas. Il faut écrire « pécuniaire ».
Phrase J
1. Pas de « e » final pour « lorsque » lorsqu’il est suivi par « il(s) », « elle(s) », « on », « un(e) », « en ».
3. Même si, dans le langage parlé, cela sonne mieux de dire « la plus efficace », la forme correcte est « le plus ». « La » laisse entendre une comparaison avec d’autres et change le sens de la phrase.

Faire vivre ces contenus par la rédaction

Phrase K
1. Quand « quand » peut être remplacé par « en ce qui concerne », il s’écrit « quant ».
3. Peu importe le nombre de « p », l’important est de ne pas accorder « chausse ». On peut donc écrire « chausse-trapes » ou « chausse-trappes ».
Phrase L
3. Pour dire « bien au contraire », on utilise soit « loin de là », soit « tant s’en faut » et l’on évite de les mélanger avec « loin s’en faut ».
Phrase M
2. On commet une « faute d’inattention », faute d’attention.
3. Contresens s’écrit sans trait d’union. Il n’y a pas de règle précise pour distinguer les mots qui comportent un trait d’union lorsque leur deuxième élément commence par une consonne. Lorsqu’il s’agit d’une voyelle, c’est plus simple, il y a un trait d’union (« contre-allée », « contre-exemple »), sauf pour contralto, contravis, contrescarpe et contrordre.
Phrase N
1. Lorsque « banal » devient « banaux » au pluriel, il est utilisé au sens féodal du terme (les moulins « banaux », pour tous). Des messages interchangeables sont des messages tristement « banals ».
2. Etre « rien moins que », c’est être « tout sauf », alors que des messages banals sont tout à fait, donc « rien de moins qu’interchangeables ».
Phrase O
1. Ecrire l’adjectif verbal « exigent » et non « exigeant », c’est être un peu négligent.
3. Etre « conséquent » c’est, initialement, agir ou raisonner avec un esprit de logique. Dans le langage courant, son usage est devenu courant, mais à l’écrit, employez plutôt « important ».
Phrase P
3. On risque de « faire tache » si l’on n’accomplit pas sa « tâche », son travail.

Evaluer les outils de communication avec l’audit éditorial

Phrase Q
1. Tous les composés du verbe « faire » se conjuguent comme lui. Comme vous « faites », vous vous   « satisfaites ».
2. Quand on est « sûr » avec certitude, ne pas oublier l’accent circonflexe.
Phrase R
3. Dans la langue littéraire, « autrement » prend le sens de « bien plus » ; « autrement plus » veut donc dire « autrement plus plus ». Cela fait un « plus » de trop. Contentez-vous donc d’« autrement efficaces ».
Phrase S
1. Le fonds avec un « s » désigne une ressource, un bien, alors qu’ici, il s’agit d’aller au « fond » des choses.
3. Voilà un bel anglicisme qui, pour certains, est sans doute plus « glamour » que l’expression             « analyse comparative ».

Travailler ensemble pour une communication utile

Phrase T
1. Le verbe « ressortir à » (dépendre de, être du domaine de) se conjugue ainsi : « il ressortit à… » et non « il ressort », du verbe « ressortir »-sortir à nouveau.
3. On peut avoir des compétences « extrêmement » précises, mais jamais en excès                             (« excessivement »).
Phrase U
1. Supports : voir phrase E.
3. J’en ai « réalisé » beaucoup, car j’ai réalisé quoi ? La réponse est « en », si bien que le participe reste invariable.
Phrase V
2. La publication périodique s’écrit bien « magazine ».
3. « Etc… » n’existe pas. « Et caetera » s’abrège « etc. », un point c’est tout.
Phrase W
2. Quand on a du savoir-faire, de l’expérience, pas besoin d’expertise (examen, évaluation). Tel qu’il est employé dans cette phrase, ce mot devient un anglicisme.
3. Vingt : pas de « s ».
Phrase X
1. « Quelque… que » ou « quelques… que » suivi d’un nom peut remplacer « quel que soit », « quels que soient ». Il s’écrit alors en un mot, est considéré comme un adjectif et s’accorde donc avec le nom, si bien qu’il faut écrire ici « quelques souhaits… ».
2. Les terminaisons des verbes au subjonctif présent se font en « -ions » avec « nous » ou «- iez » avec « vous », sauf pour les verbes « être » et « avoir ». N’ayez donc pas l’habitude d’écrire « ayiez ».
3. « Solutionner » est un nouveau verbe qui fait double emploi avec « résoudre ». Mieux vaut le garder pour le langage courant.
Phrase Y
2. Nous pouvons cheminer ensemble en naviguant « de conserve », mais travailler « de concert » dans le cadre d’une collaboration.
3. Il faut deux « f » à « efficace » pour faire de l’effet !
Phrase Z
1. « Çà » est une ancienne préposition synonyme de « ici », qu’on ne trouve quasiment plus que dans « çà et là » ; « ça » est la contraction de « cela », sans accent sur le « a ».
2. « Initier » quelque chose est un anglicisme. Même si son emploi devient courant dans le sens de    « commencer », autant utiliser les verbes français qui existent déjà.
3. Eponyme signifie « celui qui donne son nom à ». Mon entreprise ne me donne pas mon nom, mais je lui ai donné le mien. Je suis donc l’éponyme de mon entreprise. L’adjectif est ici utilisé à l’envers, comme c’est d’ailleurs souvent le cas pour ce mot à la mode.

Pour aller plus loin : ma bible, « Optimiser son score à la certification Voltaire », de Marie-France Claerebout, éditions puf.