Si les amoureux de la langue française trouvent irritant d’entendre annoncer les « news » et non les « actualités », de devoir déposer leurs déchets dans des « containers » et non des « conteneurs » ou préfèrent regarder une « bande-annonce » plutôt qu’un « trailer », faut-il pour autant bannir tout mot à consonance anglaise ayant un équivalent français ?
Pas si sûr…
Si un compagnon de beuverie s’écrie : « J’ai soif ! Passe-moi la caisse-outre », vous ne saurez peut-être pas, même si vous êtes encore sobre, qu’il réclame le « cubitainer » de vin. Il faut dire que ce terme ne figure pas dans tous les dictionnaires et qu’il est présenté au choix comme un mot masculin ou féminin. Allez vous y retrouver…
De la même façon, j’aurais quelque scrupule à pratiquer l’aguichage, de peur que l’on se méprenne sur ce procédé publicitaire plus connu sous le nom de « teasing » et je préfère tout de même parler de « marketing » plutôt que de « mercatique ».
Il y a en effet un équilibre à trouver entre la défense de notre belle langue et de ses infinies ressources et la nécessité d’être compris, même si cela suppose que l’on se plie parfois à l’air du temps…
Pour aller plus loin
Je vous recommande le site FranceTerme qui recense tous les termes publiés au Journal officiel par la Commission générale de terminologie et de néologie. Une mine d’informations amusantes, étonnantes ou évidentes pour savoir comment dire en français « back office », « pitch », « cosplay » et tant d’autres mots… http://www.culture.fr/franceterme
mar152020