Le baromètre du service public municipal publié en novembre 2014 montre que les EPCI et leurs missions ne sont pas encore clairement identifiés…
L’élection simultanée des conseillers municipaux et des conseillers communautaires lors des élections de mars 2014 devait donner une meilleure visibilité à l’intercommunalité. Celle-ci fut toutefois peu présente pendant la campagne et les débats centrés sur les questions municipales…
Cette prééminence de la commune se retrouve logiquement dans les résultats du baromètre du service public municipal réalisé par l’Observatoire public des services locaux.
La commune est en effet la collectivité que les Français disent connaître le mieux : 60 % pensent avoir une bonne ou une très bonne connaissance de ses compétences.
Ce chiffre tombe à 42 % pour l’intercommunalité, non loin de la Région (44%).
Les EPCI, des structures jeunes
Pour qui préfère contempler le verre à moitié plein, un tel chiffre est encourageant : après tout, la commune va fêter dans quelques jours ses 225 ans ! Elle fut en effet créée par la loi du 14 décembre 1789 ; elle fait donc pour ainsi dire partie de notre « génotype citoyen », alors que le regroupement des communes n’a commencé vraiment qu’au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale (SIVOM et districts urbains en 1959, communautés urbaines en 1966, communautés de communes en 1992, communautés d’agglomération en 1999…).
Des enjeux cruciaux
Les EPCI sont donc des structures récentes. Une jeunesse qui devrait toutefois s’appuyer sur une maturité de la communication. Dans un contexte de défiance grandissante des administrés et une mise en cause répétée des collectivités dans le creusement des déficits publics, les EPCI se doivent en effet d’asseoir leur légitimité, de renforcer l’attribution de leurs compétences, de faire la preuve de leur utilité et des bénéfices apportés aux habitants et à leur territoire… en donnant du sens à leur communication.
Pour en savoir plus : téléchargez les résultats du Baromètre service public local 2014.